Concert – Fréquences Critiques

Le Vendredi 17 Mai à 19h45

Fréquences Critiques présente

French deposition #1

Ouverture des portes 19h45 début des concerts 20h15

Soirée de lancement de Time Dommage Interior

Après Dottie Doppler Plays, sorti début mars, fréquences critiques est heureux d’annoncer l’arrivée de Time Dommage Interior, le nouvel album de Leandro Barzabal (sur support vinyle et digital).

avec

Leandro Barzabal (déromantisme – présentation de son nouvel album)Pour

Time Dommage Interior, son nouvel album qu’il présentera ce soir, Leandro a d’abord pris la posture de l’iconoclaste. Il est parti d’une œuvre emblématique du romantisme allemand, pour laquelle il nourrissait depuis quelque temps déjà une obsession chargée d’ambivalence, de sensations contradictoires. Alors, pour mieux la comprendre, il en a détruit la façade et l’intérieur, sans toucher aux fondations rythmiques, le mouvement mélodique restant clairement reconnaissable. Armé d’une gomme à fréquences, il s’est appliqué à charcuter le ventre de son matériau, à découper et en retirer des tranches de spectre plus ou moins grosses… répétant ces gestes jusqu’au chant d’un hymne à la voix d’une beauté ravagée, qui semble provenir d’un chœur de robots dont les processeurs se détraquent. Ainsi l’action purement soustractive de Leandro a donné un nouveau visage à la pièce de Beethoven, la ravivant sous une forme ravinée, décharnée. Monstrueuse et plus brutale que jamais. Une image sonore sensiblement plus juste des temps de ruines et de fureur que nous traversons, et une expression de loin plus véridique, stimulante, que ce que ne peuvent encore nous évoquer tous ces rangs de précieux violons bien accordés. Une des facettes du prisme multiforme que sera son concert.

Dottie Doppler (musique impop)

Dottie Doppler est une entité à trois têtes. Quand elle s’anime, elle manipule des synthétiseurs modulaires et balance des ondes dans toutes les directions, avec des textures qui frictionnent, des pulsations qui rebondissent, s’enroulent et se tissent les unes aux autres. Dans sa cour de récréation sonique Dottie joue avec son monde de petits trublions survoltés, qu’elle invite à s’entrelacer et résonner ensemble, jusqu’à déchirer l’éther de leurs fulgurances. Se forment alors de stimulants ballets pour électrons vibrionnants, qui exaltent de se libérer enfin du silence de leurs circuits métalliques.

Promeco (collages expressionnistes) 

Telle une manufacture de sons, Promeco élabore des collages expressionnistes à partir de divers matériaux, issus de synthèse électronique et de montages d’enregistrements, plus ou moins bruts. Bien qu’engagé dans une approche résolument mélodique, le duo – formé par Mathilde Proy au dispositif électroacoustique et Paul Collins aux synthétiseurs -, est à la recherche d’une forme indéterminée aux contours flous et mouvants, d’une musique tout à la fois abstraite et hallucinatoire.

Yellow Wasabi (harpe mutante)

Armée de son guzheng (harpe chinoise), d’une pédale loop et de programmes écrits en MAX, Yellow Wasabi est une biologiste dangereuse. Sa manière d’explorer le monde procède non seulement des outils et méthodes de la génétique mais aussi des musiques expérimentales. En intégrant des déchets métalliques industriels, elle dépasse les limites du guzheng comme instrument traditionnel, générant des bruits inconfortables. Une vocalisation pour des individus négligés, parce qu’inaudibles.

Le Vendredi 17 Mai à 19h45