Dans un « futur rétrospectif », les images ont décidé de parler par elles-mêmes, jugeant que leurs propres fabricants n’avaient plus rien à dire. Voyage subjectif dans l’histoire du cinéma occidental ou tentative absurde d’en finir avec le cinéma traditionnel économiquement dominant !
« Les choses n’existent que s’il leur arrive quelque chose, si on les déplace de leur cadre habituel en renonçant à employer les mêmes mots pour les définir. De ce déplacement survient quelque chose de réel au sens fort. » (André S. Labarthe, Les Périphériques vous parlent, n°18, 2004)
Cette séance relèvera de plusieurs montages d’images tirées de films préexistants visant à décliner les motifs les plus spectaculaires du cinéma traditionnel. Face à cette boîte de Pandore bien ouverte, les musiciens et les musiciennes d’Umlaut devront dompter, accompagner, résister ou succomber à ce maelstrom d’images en furie… peut-être pour nous rappeler que la contre-culture n’est pas une tendance ou une vague à prendre, mais un état d’esprit critique et subversif qui ne confondra jamais censure et créativité, répression et imaginaire.
« L’une des plus grandes puissances du cinéma est son animisme. À l’écran, il n’y a pas de nature morte. Les objets ont des attitudes. Les arbres gesticulent. Les montagnes (…) signifient. (…). Un panthéisme étonnant renaît au monde et le remplit à craquer. » (Jean Epstein, Le Cinématographe vu de l’Etna, 1925)